8 plantes aquatiques oxygénantes à ajouter dans votre étang

L’oxygène est un élément essentiel dans le bassin. Avoir une mare bien oxygénée aide à la minéralisation de la matière organique, il y a donc généralement moins de vase et d’algues dans un bassin présentant un bon système d’oxygénation. L’oxygène va également favoriser la vie dans le bassin : il est bénéfique, que ce soit pour les poissons ou les plantes, en passant par les bactéries. La présence de cet élément n’est pas garantie, il existe des périodes plus critiques ou les taux d’oxygène chutent dans la mare. On parle ici des périodes de chaleur caniculaire, d’orage, ou encore de gel.
Il existe différentes techniques pour en amener, que ce soit par le biais de cascades ou par l’achat d’un aérateur, bien plus efficace que la chute d’eau pour permettre la diffusion de l’oxygène dans l’eau.
Mais on oublie parfois que les plantes peuvent également jouer un rôle dans l’oxygénation d’un point d’eau. Elles interviennent de plus dans la lutte contre les algues, en consommant les minéraux nécessaires à la croissance de celles-ci.
Toutes les plantes produisent de l’oxygène dans une certaine mesure, mais au moyen de cet article, nous allons passer en revue les plantes les plus efficaces dans la production de ce précieux élément.
1. Les Potamogetons :
Le genre des Potamogetons, plus communément appelés potamot, compte de nombreuses espèces dont les plus réputées présentent le même port. Bien ancrées dans le substrat, les longues tiges des Potamogetons parcourues de feuilles vertes viennent effleurer la surface. Elles ont toutes le point commun d’être très rustiques et de revenir donc tous les printemps pour le plaisir de ses adeptes.
De par leur grande résistance, ces espèces sont largement répandues en Europe, bien que les populations se raréfient dans les régions plus nordiques. Autrefois très présents chez nous, Potamogeton perfoliatus et Potamogeton lucens voient aujourd’hui leurs populations fortement régresser, voire disparaitre dans certaines régions.
On retrouvera toutes les espèces présentées ci-dessous dans des eaux calmes, voire stagnantes, ce qui en fait des plantes idéales pour les bassins.
· Potamogeton perfoliatus :
Le potamot perfolié possède des feuilles très fines, ce qui facilite ses échanges avec l’environnement. En grande quantité, les longues tiges de ces plantes, qui peuvent mesurer plus de deux mètres, forment des herbiers denses qui sont très utiles pour la biodiversité. En effet, les potamogetons servent régulièrement d’abris et de source de nourriture pour une grande quantité d’espèces animales, tels que les poissons ou encore les crustacés et les insectes. Les escargots l’apprécieront tout particulièrement.
La taille des feuilles varie en fonction de la richesse du milieu dans lequel le plant est implanté, c’est pourquoi, si vous souhaitez un développement optimal de la plante au fur et à mesure des années, nous conseillons de régulièrement tester votre eau, ainsi que de donner de l’engrais à diffusion lente.
La floraison de Potamogeton perfoliatus donne une fleur en épi bien visible entre les mois de juillet et octobre, mais la reproduction reste majoritairement asexuée, et se fait par multiplication à l’aide des rhizomes. Le plant se décompose en hiver pour concentrer ses réserves dans ces rhizomes qui lui permettront de revenir à la belle saison suivante.
On conseille de placer le panier de plantation entre 30 centimètres et un mètre de profondeur, sachant qu’au plus l’eau est claire, au plus la plante supportera d’être placée en profondeur.
· Potamogeton lucens :
Le potamot luisant est esthétiquement proche du potamot perfolié, mais il supporte d’être planté légèrement plus en profondeur. Il aura lui aussi besoin de substrat comme support et la plantation en panier est recommandée.
Ses feuilles lancéolées aux reflets argentés sont entièrement submergées et forment de grands tapis proches de la surface de l’eau lorsque la plante est développée. Sa floraison forme un épi discret durant les mois d’été. Les grandes tiges sont aussi le refuge de toute une biodiversité intéressante pour l’équilibre du bassin.
· Potamogeton natans :
Cette espèce de potamot est différente des précédentes. Sous l’eau, les tiges sont moins couvertes de feuilles que chez les autres espèces, mais celles-ci apparaissent plus coriaces et d’un vert plus soutenu à la surface de l’eau. La floraison est également estivale mais l’épi s’érige au dessus du bassin en un petit cylindre bien visible.
Le potamot nageant aurait la propriété de sécréter des substances algicides ce qui faciliterait son arrivée à la surface de l’eau.
Potamogeton natans ne tolère pas d’aussi grandes profondeurs de plantation que ses congénères, nous recommandons une plantation à 80 centimètres de profondeur au maximum. Il est à noter que pour des plantes mises à de si grandes profondeur, la quantité de cailloux utilisée pour lester le panier de plantation doit être un peu plus importante.
2. Les vallisneria :
Le genre Vallisneria reprend de nombreuses espèces ayant pour point commun d’être entièrement submergées. La plupart des espèces ressemblent à de grandes herbacées. Vous retrouverez souvent chez nous 2 espèces appartenant au genre des Vallisneria :
· Vallisneria spiralis :
Il s’agit d’une espèce commune pour les amateurs d’étangs en recherche d’une bonne plante oxygénante également facile d’entretien.
Vallisneria spiralis présente une large gamme de profondeurs de plantations ; elle aura besoin d’une hauteur de colonne d’eau allant de 40 à 100 cm au dessus de son pot. L’hiver sous nos climats ne lui pose absolument aucuns soucis, cette espèce étant très rustique.
Ces grandes plantes longiformes sont appréciées des poissons lors de la période de fraie. En grandes quantités, les plantes forment des herbiers comme c’est le cas dans le sud de l’Europe par exemple. Ces milieux sont riches en petits êtres de tout genre, on retrouve notamment des gastéropodes tels que Bithynia tentaculata, ou encore des crustacés comme les gammares. Ceux-ci sont très appréciés comme plat de résistance par les poissons et présentent de plus l’avantage de se nourrir des débris végétaux qui se trouvent dans le bassin, aidant ainsi au maintien d’une eau claire.
· Vallisneria gigantea :
La vallisnérie géante tient son nom des grandes longueurs que peuvent atteindre ses feuilles, jusqu’à 1m50. On retrouve alors les feuilles flottant à la surface, formant un superbe tapis vert tendre à la surface de l’eau. Cette étendue procure aussi de l’ombre sous l’eau, appréciée de nombreux êtres aquatiques lors des beaux étés ensoleillés.
Cette espèce étant sensible au gel, il est recommandé de les planter entre 40 et 150cm de profondeur. Néanmoins, le système racinaire de cette plante est puissant et elle s’encrera profondément dans le sol, vous ne risquerez donc pas de la voir remonter à la surface.
Les Vallisneria seront des espèces qui apprécieront un terreau riche pour se développer, c’est pourquoi une plantation en paniers de plantation est recommandée. Vous pouvez également y placer un fond de pierres de laves pour permettre aux racines d’y trouver leurs nutriments tout en facilitant la filtration de votre eau.
3. Les myriophylles :
Les myriophylles doivent leur nom, qui signifie « millefeuille », aux nombreux verticilles qui les caractérisent. Les espèces de myriophylles font toutes preuves de grandes capacités de développement. Leurs croissances sont rapides, et il ne faut donc pas hésiter à procéder à des coupes régulières pour maintenir un massif de la taille souhaitée, tout en en limitant la densité. Quatre espèces sont généralement disponibles à la vente chez nous :
· Myriophyllum spicatum :
Cette espèce indigène se retrouve sous la surface de l’eau, où elle développe vers la lumière des tiges d’un vert tendre entourées de verticilles, des touffes de feuilles très fines formant un anneau. Elle donne deux formes de fleurs durant l’été : des petits boutons roses, ou de petits épis blancs. Celles-ci sont disposées autour d’une tige dressée au-dessus de la surface de l’eau.
Il s’agit d’une plante très active dans l’épuration de l’eau, en plus d’amener une bonne oxygénation dans le bassin. La plantation de Myriophyllum spicatum est recommandée entre 30 et 80 centimètres de profondeur.
· Myriophyllum propium :
Cette espèce de myriophylle, au contraire de la précédente, n’est pas tout à fait submergée. Elle laisse apparaitre à la surface une petite section de tiges, portant des feuilles verticillées, qui donne l’impression d’une petite forêt flottant au dessus de l’eau.
Les myriophylles propium ne donnent pas de fleurs mais offrent une grande capacité d’épuration de l’eau, et elles seront certainement appréciées de toute la petite faune du bassin. Les profondeurs de plantation tolérées par cette espèce sont moins variées, il est préconisé de ne pas les submerger de plus de 30 centimètres d’eau.
· Myriophyllum ‘Red Stem’ (Brasiliensis) :
Comme indiqué dans son nom, cette espèce est fortement appréciée pour les nuances de rouge apportées par les tiges partiellement aériennes. Les verticilles sont d’un beau vert tendre, le tout amenant un élégant contraste dans le bassin. La myriophylle ‘Red Stem’ ne porte pas de fleurs, à l’image de la myriophylle propium.
Elle a une préférence pour les eaux stagnantes, qui lui permettent un bel épanouissement. Cette plante forme un joli abri pour la faune du bassin, et fera la joie des batraciens et gastéropodes. Elle s’épanouira pleinement dans votre bassin entre 10 à 50 centimètres de profondeur.
· Myriophyllum crispata :
Tout comme les espèces de myriophylles évoquées précédemment, la myriophylle crispata porte de jolis verticilles verts. Elle se caractérise par une tige qui devient rouge à son extrémité, et qui dépasse d’une quinzaine de centimètres à la surface de l’eau à la belle saison. Elle porte une floraison très discrète durant les mois d’été.
Il s’agit d’une plante très vigoureuse, qui n’a pas besoin de grand-chose pour survivre et qui saura vous conquérir par ses capacités épuratrices. Elle sera très efficace dans les eaux stagnantes et polluées, tout en apportant de la fraicheur dans le bassin. Cette plante se retrouve généralement entre 10 et 60 centimètres de profondeur.
4. Hippuris vulgaris :
Voici une des plantes oxygénante et indigène la plus appréciée. Sa floraison est extrêmement discrète mais son port dressé verdoyant au dessus du niveau de l’eau est d’un charme incomparable. Elle se développe à l’aide de rhizomes qui courent dans le fond du bassin, généralement dans des profondeurs allant de 5 à 60 centimètres.
On la retrouve majoritairement dans des eaux stagnantes et calcaires, qui représentent les conditions propices à son développement. Cette plante est présente à l’état naturel en Belgique mais est malheureusement menacée à l’heure actuelle de par l’assèchement des milieux ou elle prospérait autrefois.
Elle abrite pourtant une grande biodiversité, étant très affectionnée par les grenouilles et autres batraciens, ainsi que par les poissons, gastéropodes et autres organismes présents dans la mare. Les poissons y trouvent d’ailleurs un lieu de fraie idéal.
Pour un développement optimal de la plante, il est tout indiqué de la planter dans une zone ensoleillée, et dans un panier de plantation. Vous pourrez vous munir d’un panier relativement grand, la croissance de cette espèce étant rapide lorsqu’elle se plaît. Quelques pastilles d’engrais peuvent être utiles à lui rendre vitalité lorsque la plante est installée depuis plusieurs années et a consommé les minéraux présents dans le terreau.
Il ne faut pas hésiter à rempoter la plante régulièrement, en séparant la motte lorsque celle-ci devient trop volumineuse, comme pour de nombreuses plantes aquatiques.
5. Ranunculus aquatilis :
La renoncule aquatique saura séduire les passionnés à la recherche de floraisons denses sur leurs étangs. Il s’agit en effet d’une plante submergée laissant apparaitre à la surface de jolies tiges, fines et ramifiées, formant un tapis et, à partir du mois de mai, pendant un quadrimestre environ, ce tapis se couvre d’une grande quantité de fleurs blanches flottant à la surface avec une grande élégance.
Ranunculus aquatilis est une espèce indigène qui se porte bien chez nous, trouvant son bonheur dans les eaux principalement stagnantes. Elle dispose de grandes capacités oxygénantes mais est aussi une bonne filtrante du bassin. Elle fait preuve d’une grande rusticité et il est parfois nécessaire de contenir son développement à l’aide de tailles.
La plantation en pots percés permettra d’en contenir la croissance : vous pouvez en effet couper les racines qui dépassent pour contenir la plante à la taille de son panier.
La renoncule aquatique peut aussi bien être installée sur une berge que dans les profondeurs de l’étang, tolérant une hauteur de colonne d’eau au dessus du collet de 50 centimètres. Elle pourra donc trouver sa place dans un grand nombre d’étangs.
De part les tapis denses qu’elle forme, la renoncule aquatique offre un magnifique abri pour un tas d’organismes peuplant l’étang. Elle offre ombre et refuge autant pour les amphibiens, les poissons, les mollusques, que pour tout un tas d’êtres aquatiques que nous voyons à peine. Ses longues tiges peuvent également servir de zones de fraie.
6. Baldellia ranunculoides :
Cette petite plante relativement discrète est idéale si vous cherchez une plante oxygénante à intégrer dans votre berge. Ses petites feuilles lancéolées sont d’un beau vert pur et durant l’été, elle se pare de petites fleures blanches, aux reflets roses et aux étamines jaunes.
Il est courant de voir simultanément sur la plante les fleures et les fruits. Ceux-ci sont ce qu’on appelle des akènes, un fruit sec dont les parois renferment une graine. Les fruits de l’alisma fausse-renoncule forment des petites boules anguleuses et vertes très sympathiques.
Il s’agit d’une plante indigène qui affectionne une bonne quantité de lumière pour se développer. On la retrouve facilement en Europe à condition que la végétation environnante ne soit pas assez haute pour lui faire de l’ombre.
Elle est tout de même déterminée comme espèce « quasi menacée » sur notre continent ainsi que dans le reste du monde : cela signifie que si des mesures spécifiques ne sont pas prises pour cette petite plante, elle risque de disparaître petit à petit. Cette espèce n’est effectivement pas très compétitive et ne posera d’ailleurs pas de problèmes d’envahissement, mis à part peut-être pour quelques exceptions.
Baldellia ranunculoides ne supporte pas de grandes profondeurs de plantation et se retrouve exclusivement sur le bord des points d’eau. Il est conseillé de ne pas excéder 20 centimètres de profondeur de plantation, mais le collet apprécie d’être constamment immergé. On plante généralement cette espèce en panier avec un terreau adapté pour les plantes aquatiques, sans oublier la toile de jute qui empêchera le terreau de diffuser dans l’eau.
7. Ceratophyllum demersum :
Aussi appelée cornifle immergée ou cératophylle épineux, Ceratophyllum demersum se caractérise par le fait qu’elle ne possède pas de système racinaire. A la place, elle possède des rhizoïdes, fins filaments qui se chargent d’absorber les minéraux nécessaires à la croissance de la plante.
Les feuilles, un peu à la manière des myriophyllums, sont disposées en verticilles et participent aussi à l’alimentation de la plante. Lorsque la masse formée par la cornifle est dense, elle apparaît d’un joli vert foncé mais observées de plus près, les tiges sont d’un joli vert vif, brillant au soleil.
Ceratophyllum demersum est une espèce indigène qu’il était autrefois possible d’observer dans la Meuse mais qui en a probablement disparu. Elle est toujours présente dans d’autres cours d’eau chez nous mais ses populations semblent en régression. Elle apprécie les eaux stagnantes mais peut s’accommoder d’eaux faiblement courantes, tant que celles-ci sont riches en éléments minéraux.
La cornifle immergée sera très utile dans un bassin où les algues sont souvent présentes. Elle consomme en effet les mêmes minéraux que les algues, et rentre en concurrence directe avec elles, ce qui en limite la progression. Elle produit aussi des biocides qui agissent également contre les indésirables filamenteuses. La consommation de nombreux minéraux limite aussi le verdissement de l’eau.
En plus de ces services rendus contre les algues, Ceratophyllum demersum est une plante connue pour stocker certaines substances indésirables dans l’eau du bassin tel que le cuivre ou le zinc. Cela peut s’expliquer par le fait qu’elle sert de support à de nombreux micro-organismes et bactéries qui participent activement au stockage et à la transformation de ces molécules.
Le fait que la cornifle ne possède pas de racines en fait une plante particulièrement facile à la plantation : il suffit de laisser flotter la plante sur le bassin, ou alors de mettre un petit poids à son pied pour entraîner sa chute vers le fond de l’eau. Cette plante se divise et bouture de toute façon régulièrement, des tiges se détachent de la plante-mère et viennent alors flotter à la surface du bassin. Il est libre à vous d’encourager sa prolifération ou de ramasser les tiges indésirables à l’aide d’une épuisette.
Bien que cette espèce se tienne souvent proche de la surface de par sa flottabilité, elle reste rustique chez nous, et cela jusqu’à environ -15°. A l’arrivée de la mauvaise saison, la plante va former un hibernacle, aussi appelé turion. Il s’agit d’une excroissance mise en place autour de jeunes pousses qui prendront la relève de la plante-mère au printemps. L’hibernacle se développe et tombe dans le fond du bassin, où il sera prêt pour l’enracinement grâce aux rhizoïdes à la bonne saison.
Les herbiers formés les beaux jours servent d’abris à une multitude d’organismes parmi lesquels une multitude de bactéries, dont les avantages pour l’étang ne sont plus à prouver. En effet, leur rôle dans la dégradation de la matière organique du bassin est majeur. On peut également voir évoluer sur cette plante des gastéropodes ou crustacés.
8. Salvinia natans :
La salvinie aquatique est également une plante flottante possédant de grandes qualités oxygénantes pour les plans d’eau. Celle-ci est adaptée aux étangs à la bonne saison comme aux aquariums. Son feuillage s’assemble de manière à rappeler sa classe, celle des fougères. Les feuilles sont couvertes de poils hydrophobes, de manière à ce que la feuille ne puisse être mouillée. Elle forme ainsi de petit îlots à la surface de l’eau, captant ses minéraux à l’aide de racines très discrètes. La floraison de la plante survient en été mais est plutôt insignifiante.
La prolifération de Salvinia natans à la bonne saison ne pose en général aucuns problèmes : tout comme la Ceratophyllum, la salvinie se divise facilement, formant des boutures qui se développeront au gré des courants. Elle sera ainsi une belle source d’ombre pour les habitants de votre étang, ainsi qu’un moyen de lutte efficace contre les algues.
Il faudra tout de même être vigilant à l’arrivée de l’hiver et de ses températures plus basses. Salvinia natans ne supporte pas la mauvaise saison dans nos régions, il sera donc primordial de procéder à un hivernage. Vous pouvez récupérer une poignée de petites feuilles flottantes et les placer dans un récipient contenant de l’eau. Il sera préférable de placer le récipient dans une zone recevant une bonne lumière. La salvinie appréciera d’ailleurs aussi un bon ensoleillement pendant la bonne saison dehors.
En plus de ses qualités d’oxygénante, cette espèce possède aussi de bonnes capacités de filtration de l’eau, aidant à réduire la présence de matière organique, et donc de vase dans le bassin. Elle est notamment réputée pour transformer les nitrates.
Elle se développe généralement rapidement, surtout dans les milieux qui lui conviennent, qui sont les eaux calmes à stagnantes, mais son comportement n’est que rarement invasif. La gestion de sa prolifération est dans tous les cas facile : il suffit de se munir de son épuisette pour retirer les plantes présentes en excès.
On ne peut guère vraiment parler de méthode de plantation avec la salvinie aquatique. Il suffit de verser les feuilles sur l’eau et elles vogueront ensuite à la surface.
Conclusion :
Les espèces de plantes oxygénantes sont nombreuses et les choix ne manquent pas. Entre les plantes flottantes, les plantes submergées, les plantes fleuries et les plantes de berge, elles pourraient être partout à la fois. Il faut toutefois garder à l’esprit que la plupart des plantes oxygénantes sont très prolifiques, il est donc important d’en contrôler la croissance par des coupes régulières dans les massifs.
Il est important que le plan d’eau ne soit pas occupé majoritairement par des plantes oxygénantes. En effet, celles-ci peuvent se révéler dangereuses, la nuit, lorsqu’aucun appareil ne vient suppléer à l’oxygénation du bassin. Durant la nuit, le phénomène inverse de la photosynthèse se produit chez les plantes : à la place de transformer du dioxyde de carbone en oxygène, la plante prélève de l’oxygène de l’environnement pour le rendre sous forme de dioxyde de carbone qui est toxique en trop grande quantité.
D’où l’importance d’un bon oxygénateur dans le bassin, ainsi qu’un bon contrôle de la croissance des plantes.
Néanmoins, bien gérées elles sauront soulager la vie aquatique de votre bassin lors des chaleurs estivales, et seront largement suffisantes dans les mares naturelles pour subvenir aux besoins de la faune environnante.
Leurs qualités dans la lutte contre les algues ne sont plus à prouver, que ce soit par la compétition pour les nutriments ou grâce aux substances algicides que certaines sécrètent. De plus, les formes et couleurs ne manquent pas pour amener de jolies touches de verdure au jardin.
Il n’y a plus qu’à trouver l’espèce qui correspond à vos attentes !